Originale dans sa robe jaune surlignée de bleu et de noir, la Kadett GT/e évoque évidement une fameuse tranche de l’histoire du sport automobile transalpin en rendant hommage au Conrero Racing créé par le préparateur italien Virgilio Conrero qui - outre des Alfa Roméo - a surtout préparé des Opel tant pour les rallyes que pour les circuits dont des GT, Commodore A et B, Kadett Rallye, Ascona A et B, Kadett GT/E, Ascona et Manta 400 pour une pléiade de pilotes nationaux tels que Giorgio Pianta,  Paolo Monti,  Alberto Rosselli, Ballestrieri, Verini, Cerrato, Biasion, "Tony"  pour n’en citer que quelques uns.

 Installons nous en enjambant la transversale de l’arceau OMP 6 points pour tomber dans les beaux baquets équipés de  harnais Sabelt aux dernières normes FIA. Devant nos yeux, le superbe tableau de bord au toucher peau de pêche offre une instrumentation bien lisible dont le compte/tours est la pièce maîtresse. Le volant tombe parfaitement sous la main. Son diamètre est idéal. Le levier de vitesse est parfaitement calibré pour tomber lui aussi sous la main de façon naturelle.

Contact type aviation : pompe à essence actionnée, bouton poussoir enfoncé, le moteur s’ébroue dans un grondement énergique. Comme tous les 4 cylindres vitaminés de 2.0l, son bruit est sourd mais pas à vraiment parler beau. Nous nous dirigeons vers la ligne de départ des 2,9 km de la côte du Maquisard. Le feu est passé au vert. La Kadett pousse très fort au démarrage. Les 235ch (au couple confortable de  29mkg) annoncés répondent tous présents et propulsent l’Opel vers la première épingle. Je prends 6.500tr/mn sur chaque intermédiaire.  La boite Getrag 400 à 5 rapports (1ere en bas) au verrouillage viril possède un étagement idéal. Le débattement du levier de vitesse m’a d’ailleurs semblé plus précis que celui le de la Manta 2.4l essayée ici même trois ans auparavant.  Interrogé à ce sujet entre deux montées, Daniel Siméone s’en explique par des modifications qu’il a réalisées  lui-même au niveau du guidage.

 Les excellentes suspensions Bilstein réglables procurent à la voiture une tenue de route surprenante d’efficacité au point de soulever les roues avant en appuis dans les virages juste avant de commencer à glisser de façon progressive. La direction à la démultiplication impeccable est quand à elle précise et intuitive. Le pilote « ressent » bien ce que la route lui transmet comme information.

Le freinage confié à des disques de 263mm à l’avant et de 260mm à l’arrière est efficace sans donner toutefois l’impression d’être surpuissant. Il faut néanmoins bien pousser sur la pédale pour obtenir le dosage souhaité. C’est une vraie auto de course, ne l’oublions pas.

La synergie entre le frein à main hydraulique et le pont 3.89 autobloquant 75% à disque est absolument parfaite et très saine. Avec un peu d’habitude, on peut balancer la voiture tout en restant précis dans le placement dans le virage.

Le comportement global de la Kadett GTe réglée par son propriétaire et préparateur est donc terriblement efficace, la motricité est excellente tout comme la tenue de route et ce même sur une route humide. L’équilibre général de l’Opel est vraiment bluffant. Bien pilotée cette voiture jouera le podium, c’est évident. Elle a d’ailleurs gagné sa première course à Mettet en 2014.

Elle constituera une alternative originale mais concurrentielle face aux Porsche 911 et Ford Escort RS.

Nos anciens sujets consacrés au Siméone Racing :

http://www.sacreaventures.be/index.php?post/Essai-Opel-Manta-24-Simeone-Racing

http://www.sacreaventures.be/index.php?post/Presentation-Simeone-Racing
 

Coordonnées de Daniel Siméone :

Atelier : 067/221 712

GSM : 0497/624 456

Mail : info@simeoneracing.be

Daniel parle de ses réalisations sur un skyblog :

http://rallysimeone.skyrock.com/