Le rallye commençait  donc par la spéciale d’Anthisnes et ses 12 kilomètres qui cueillaient les concurrents à froid. C’est le français Stéphane Lefèbvre (DS3 R5) qui s’y  montrait le plus rapide. On y notait pêle-mêle le 15è temps d’un Stéphane Lhonnay un peu timide à reprendre ses marques sur sa Skoda Fabia WRC, la 17è place d’un étonnant Etienne Monfort au volant d’une Fiesta RC2 VR5 de location tandis que Benoît Allart avouait une petite baisse de régime au volant de son habituelle Fabia WRC et pointait 20è. Boesmans sur une Clio R3T sponsorisée par notre partenaire MD Technology signait d’emblée un encourageant 25è temps.

Mais dans les spéciales suivantes  c'est Cédric Cherain  également sur une DS3 (mais WRC) qui haussait  le rythme pour prendre le commandement de l'épreuve.  A l'issue des trois premières spéciales, c’est donc lui qui devançait  Kris Princen (Peugeot 208 T16) de 7"6 et Stéphane Lefèbvre de 11"1. Ces trois-là  faisaient  déjà le trou puisque Vincent Verschueren (DS3 R5), 4e, était pointé à plus de 24". Suivaient  Bouche (DS3 R5) à 29"6, Grooten (Citroën C4 WRC) à 37"1, Bonjean (Citroën C4 WRC) à  38"9, Van Woensel (Mitsubishi Lancer WRC) à 42"8, Matton (DS3R3) à 50"4, le Top 10 étant alors complété par Baugnet (Ford Fiesta) à 55"1. Notons la crevaison de Dilley (DS3 R5) qui perdait déjà une vingtaine de secondes dans l'aventure, les problèmes mécaniques de Fernandes (Peugeot 207 S2000) et la neutralisation de la ES1 après la sortie de route de la Renault Clio de Dumont, heureusement sans dommages corporels.

Dans la deuxième demi-boucle, Cédric Cherain enfonçait le clou dans la spéciale de Marchin (véritable et habituel juge de paix du rallye), reléguant son plus proche poursuivant, Kris Princen à plus de 17 secondes. Le pilote Peugeot, vainqueur de l’édition 2014, était le seul à rester sous la minute d’écart, grâce à son coup de volant bien sûr, mais aussi grâce à des très bons choix de pneus tandis que Stéphane Lefèbvre (DS3 R5) était lui aussi dans le coup, mais une crevaison lui faisait  perdre le contact avec les premiers. Tout profit pour Bertrand Grooten (Citroën C4 WRC) qui se glissait alors à la 3è place. 

En fin de journée, les classements évoluaient cependant de façon significative au gré des nombreux faits de course. Ainsi Princen perdait  gros dans l’aventure en cassant une jante à la sortie de la portion terre dite du « pilori » dans la spéciale de Marchin-Perwez. Obligé à changer la roue, il encaissait alors un net retard. Disparaissaient du classement Van Woensel, éliminé par des problèmes électroniques sur sa Mitsubishi WRC, Bouche et Lhonnay victimes tous deux d’incendies de leur monture respectives ainsi que plusieurs animateurs de cette première journée. Tout ai long de la journée, on épinglait les performances de Manu Canal-Roblès rentré à la 22è place.