Comme d'habitude nous sommes arrivés le mercredi soir et le lendemain nous avons procédé à l'installation de nos radios, réglages des sièges et harnais pour ensuite faire un petit galop d'essai avec notre Célica. Le soir, nous avons dîné avec les concurrents norvégiens, allemands, polonais et français au Kart Centrum de Radotin.

Vendredi, les choses sérieuses commencent à midi par la cérémonie officielle de départ dans le coeur de la magnifique ville de Prague à quelques mètres du célèbre Pont Charles où nous sommes les seuls représentants belges. Ensuite une courte liaison nous emmène au départ de la courte spéciale "Hipodrom" , un tourniquet étroit et piégeux où herbe et béton font mauvais ménage. J'y commets une première petite faute de pilotage.

Nous disputerons une seconde spéciale dans un aéroport désaffecté avant d'arriver à Teplice où l'Hotel Panorama accueille les quelques 160 équipages engagés. Au moment de regagner nos chambres, le tableau d'affichage des pénalités nous annonce que j'ai commis un excès de vitesse sur le routier et l'addition est sévère. On peut dire que çà commence fort!

Samedi 8h30. C'est parti pour une qui sera difficile avec plusieurs longues étapes de navigation dont une de 130 km à faire à une moyenne de 67 km/h. Ce rallye est impitoyable et la moindre erreur se paye cash. Au menu également, pas moins de 7 étapes spéciales avec des noms poétiques comme Polygon, Most et... Crematorium! Mais quel parcours de toute beauté avec des routes incroyables et des paysages somptueux.

Si ma copilote Anne-France abat un boulot impeccable en navigation, je commets de petites erreurs de pilotage dans quasi chaque spéciales. Il faut dire que notre Toyota nous fait des misères à l'arrivée de la spéciale dessinée en partie sur le circuit automobile de Most. Elle se met à surchauffer et les mécanos craignent alors le pire. Heureusement ce ne sera qu'une alerte mais nous perdons 14 minutes dans l'aventure. Un peu énervé, je m'accommode difficilement du pilotage particulier de la Toyota Celica 4WD Turbo qui a troqué cette fois ses Michelin Racing contre des Nankang taïwanais qui, s'ils ne sont pas mauvais, offrent cependant une autre efficacité que le produit français.

Les étapes spéciales sont secrètes et variées. On peut passer ainsi d'une course de côte à un tracé constitué de balises et autres banderoles dans un endroit improbable comme un crématorium pour se retrouver plus tard sur un circuit de rallycross. Les moyennes dans les étapes de liaisons sont élevées et on parcourt pratiquement 700 km au bout des trois jours de rallye.

Il est 18 heures lorsque nous rejoignons pour la seconde fois l'Hôtel Panorama. Une douche et il est temps de dîner et de se relaxer un peu (beaucoup) au bar avec tous nos amis. Comme à chaque fois, l'ambiance est gaie et conviviale. Le tableau maudit m'annonce un second excès de vitesse sur le routier. Aargh !!

Dimanche, le menu est un peu plus "soft" car le rallye se termine à 14h. Nous ne connaîtrons plus aucun soucis et il ne nous reste plus qu'à nous laisser couler jusque Radotin où nous rentrons notre carnet de route pour profiter de la remise des prix. Un petit restaurant avec nos amis Basile et Michel clôture cette super aventure.

See you next year? Of course !

 

CREDIT PHOTOS : Bente Lund, Beos Photo, Steffi Zyla.