Allez, on commence par la découverte de la jolie Opel. Sa ligne, subtilement relevée par de généreuses prises d’air chromées à l’avant et un discret aileron arrière, est plutôt  classique, tendue et dynamique.

L’Insignia GSI ne donne heureusement pas dans le Tuning et hormis sa peinture rouge est plutôt discrète et classieuse, bien posée sur ses grandes jantes de 20 pouces chaussées en performants Michelin Pilot Sport 4S.

A l’intérieur de la GSI, le sérieux teuton ne manque pas au rendez-vous. La dotation de série est riche (affichage tête haute, régulateur adaptatif, reconnaissance de signalisation, phares Leds matriciels...) et la présentation y est légèrement plus cossue et sportive que dans les autres déclinaisons de l’Insignia. En s’installant à bord, on admirera d’abord les superbes sièges offerts par Opel sur cette version GSI qui présentent un look assurément sportif et assurent un excellent maintien latéral à défaut d’être réellement confortables. Ils intègrent de nombreux réglages électriques dont une fonction massage qu’on qualifiera de …virile.

L’Insignia GSI hérite de l’amortissement piloté variable en continu Flexride d'Opel et on pourra à la demande faire évoluer la GSI en mode « Normal », « Tour » pour assouplir la suspension ou encore durcir le toucher de route en sélectionnant le mode « Sport » (ce dernier est franchement déconseillé avec des jantes 20 pouces sur nos routes ruinées). Pour transmettre sa fougue au sol, l’Opel Insignia GSI s’offre en série une transmission intégrale permanente qui lui permet de ne jamais prendre la motricité en défaut.

Développant 480 Nm de couple dès 1.500 tr/min, le 2.0l bi-turbo diesel affiche la puissance de 210 ch. Il est alimenté en air frais grâce à deux turbocompresseurs et assure des performances plus qu’honorables. La poussée est linéaire aidée en cela par une boîte robotisée à 8 rapports se tirant particulièrement bien d’affaire. Au niveau consommation, j’ai oscillé entre 7.5l/100 km sur autoroute et 9.0l sur routes secondaires. Compte tenu de ce qui précède, ce sont des valeurs tout  à fait correctes vu le rythme assez élevé de l’essai.

Au volant, on notera que l’Insignia GSI possède un bel équilibre. Le train avant est précis, chirurgical même. Le comportement de l’Opel est très sain et agile malgré un gabarit conséquent. En revanche, l'amortissement reste pour moi critiquable en mode « SPORT » tant il tressaute sur mauvaise route. Une excursion au Salon Intermot à Cologne nous aura permis de tester la pointe de vitesse de l’Insignia (231 km/h) et…ses excellents freins signés Brembo tandis que la nuit tombée, on ne pourra qu’apprécier l’efficace système d’éclairage matriciel LED.

Alors, cette Opel Insignia est elle une vraie sportive ? Répondre à la question représente à mes yeux un vrai dilemme car le signe GSI a pour moi une certaine saveur ayant utilisé Corsa GSI, Manta GSI, Kadett GSI 8V et Kadett GSI 16V en course dans les années 90. J’attendais donc autre chose. Le châssis est certes précis et incisif, les freins sont puissants, la direction est réactive et les sièges donnent certes envie d’attaquer au volant. Néanmoins la fantastique  linéarité de ses (cependant bonnes !) accélérations (7.9sec pour atteindre les 100 km/h) ramènent rapidement au calme.

Donc, pour moi, le sport pur et dur n’est pas sa vraie vocation. Par contre, son homogénéité et son efficacité en font une excellente grande routière au quotidien qui vous fera apprécier une conduite rapide et coulée. A partir de 46.600 € TVAC…

(Merci à Opel Belgique pour son indéfectible confiance.)

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