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C’est donc une vraie compacte qui vient se positionner dans un segment représentant près de 20% des véhicules vendus en Europe. Skoda ne pouvait se passer de cette occasion de doper ses ventes. Restait à voir si la nouvelle venue est à la hauteur de cet ambitieux challenge. Avec le concours de notre partenaire le Garage CAO Emeraude Car à Wanze, nous avons réalisé un test sur les routes exigeantes du Condroz.

Mais faisons d’abord le tour du propriétaire. De profil, on se dira que la Spaceback ressemble à une Audi A3. Bien que plus courte de 18 cm, cette première « vraie » compacte tchèque conserve toutefois un empattement identique à celui de la berline (2,60 m). Cela permet à la petite soeur de garder une excellente habitabilité aux places arrière, tout en offrant un appréciable volume de chargement. Supérieur à celui d’une Golf, par exemple.

Si la communication de Skoda utilise les termes « émotion » et « sportivité » pour la Spaceback, ce n’est pas vraiment ce qui caractérise le mieux une ligne encore très classique. Ceci dit, en noir et avec ses jantes chaussées de Dunlop Sport, notre Spaceback d’essai ne manque pas d’allure.

A l’intérieur, si les matériaux employés restent essentiellement des plastiques durs, la qualité d’assemblage dans la lignée de la grande soeur Octavia est plutôt bonne. Mais surtout, la Rapid capitalise sur ses volumes intérieurs: l'arrière réserve un bel espace aux jambes et une garde au toit généreuse.

Mais les améliorations ne sont pas seulement cosmétiques. Ainsi le comportement routier de la Rapid a été revu notamment avec une nette amélioration des suspensions ainsi que la direction devenue désormais électro-hydraulique. Au volant, le bilan ressenti s’améliore par rapport à la berline et place la Spaceback dans la bonne moyenne de sa catégorie. J’ai quand même moins apprécié la sècheresse des suspensions arrière sur mauvaises routes, l'auto ayant tendance à rebondir sur les bosses.

Nous avons pu tester la Rapid Spaceback équipée du moteur 1.6 TDI 90 associé à la boîte manuelle à 5 rapports. J’ai été personnellement bluffé par la disponibilité (230 Nm de couple) du propulseur étant même convaincu qu’il s’agissait d’une version 105 ch. Les 90 ch du bloc diesel sont en effet tout à fait suffisants pour emmener cette compacte plutôt légère (1.280 kg). La consommation, même si supérieure aux 4,5 l/100 km annoncés, s'est limitée à moins de 6 l sur notre parcours pourtant particulièrement sélectif. Sur un tracé moins énergivore, cette Spaceback devrait d’ailleurs se montrer franchement économique. Cette version TDI 90 en boîte mécanique devrait sans doute être la plus vendue sur notre marché.

Les atouts de cette nouvelle Spaceback sont donc avant tout pragmatiques : sans être à considérée comme un low-cost, ses tarifs relativement compétitifs donnent accès à des mécaniques modernes, un équipement correct (clim mécanique et entre autres un régulateur de vitesse, une liaison Bluetooth avec interface multimédia dès le niveau intermédiaire (Ambition) et un volume utile quasi imbattable. Elle constitue donc une alternative vraiment intéressante.