Essai : BMW Z4 2.5l 2005
Par Bruno Sacré, le lundi 23 novembre 2020 - ESSAIS AUTO - Lien permanent - 2455 lectures
S’asseoir dans une Z4, c’est entrer dans un univers assez particulier. Rouler avec c'est un peu comme entrer en religion. La Z4 séduit... ou exaspère. Et si vous êtes entre les deux, alors vous faites partie, comme moi, des gourmands frappés d'inappétence.
Déjà, la Z4 peut s’apprécier rien que par les accélérations grâce à un très beau moteur 6 cylindres de 2494 cm³. Puis il y sa gueule (surtout décapotée). Ha, çà, elle plaît aux femmes, cette BM ! Voilà un argument à utiliser quand on parle avec sa moitié du chèque à signer. De toutes façons, la Z4 est adaptée à tout un chacun, sans différence de sexe.
Pas besoin d'être un(e) contorsionniste pour s'installer derrière le volant (heu... par contre pour sortir du siège, vaudra mieux respirer un bon coup, faire semblant d'être souple tout en réprimant la grimace que la lombaire enragée vous amène au coin de la bouche). Une fois en place,le conducteur et son passager profitent d'une vue imprenable sur le long capot.
En été, c'est un plaisir de rouler cheveux au vent et la Z4 équipée de l'air conditionné et de sièges chauffants vous permettra de faire durer le plaisir loin dans l'automne.
Contact: le six cylindres en ligne laisse entendre un bruit des plus agréables. Calé entre l’entrée de gamme du 2.2 et le 3 litres, le 2.5 respire bien et fort. Près de la zone rouge ses 192 canassons donnent de la voix avec enthousiasme.
Bon, les amateurs de drift seront déçus. Si la Z4 est une propulsion typique, elle n'a cependant pas d'autobloquant. Toutefois DTC (Dynamic Traction Control) et son pote DSC (Dynamic Stability Control) sont là pour vous remettre dans le droit chemin. Son truc, à la Z4, c'est plutôt cette jouissive accélération. A 6000 tr/min, le 2494cc délivre toute sa cavalerie tandis que le couple maxi de 245 Nm est atteint dés 3500 tr/min.La mélodie du moteur prend de la tonalité à mesure que les tours augmentent. C'est le moment de taper un petit talon-pointe en rétrogradant. Mmmmm! Que c'est bon!
Côté châssis, c'est bien foutu, grâce à une excellente rigidité. La caisse ne souffre pas en virage et la Z4 vire bien à plat sans prendre de roulis. La répartition équilibrée des charges sur essieux (50/50) offre un comportement routier plus que correct et permet des passages en courbes à une vitesse (tuuuut! Censuré). Quand aux freins, ils font leur boulot mais sans faire de zèle.
On va parler confort et essayer de rester objectifs, on va dire qu'il est bon. Mais; le réseau routier belge est merdique. En particulier en Wallonie. Et les jantes de 18 pouces chaussées de pneumatiques ultra-bas n'apprécient pas. L'auto le fait savoir. Elle tressaute, tape et rue. Autant le savoir.
Revenons à la vocation première du Z4: prendre une bouffée d'air frais. La capote en toile se plie en une dizaine de secondes, par le biais d’un bouton. La lunette en verre et la toile suffisamment isolée permettent de rouler sans problème par mauvais temps.
Week-end en amoureux en perspective: pas de soucis. Le coffre propose un volume honnête de 240 litres en mode décapoté. Avec la capote déployée, on gagne un surplus de 20 dm³ . Attention: pas de roue de secours! BMW a choisi des pneus Runflat. Bombe anti-crevaison et abonnement à un dépanneur sont conseillés.
Conclusion: la BMW Z4 2.5l est une auto rapide mais pas vraiment sportive. Ses accélérations, son bruit et son côté années 60's la rendent vraiment très très sexy et agréable à vivre. Elle a certes des défauts, mais elle vaut largement la peine qu'on s'intéresse à elle. Elle est de toutes façons à considérer avec le plus grand sérieux pour sa cote qui grimpe, les versions 6 cylindres étant de plus en plus convoitées. Un futur collector à n'en pas douter.
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