Le remplaçant du Yéti n’est pas élaboré comme on pourrait le croire sur la plate forme MQB « B » comme son grand frère le Kodiaq, mais plutôt sur la MQB « A » qui dessert les VW Golf et la concurrente de chez Seat : l’Ateca. Le Karoq vient donc logiquement se placer sous le Kodiaq (qui peut emmener jusqu’à sept personnes !). Il lui ressemble d’ailleurs vachement, seules les dimensions (-30 cm en longueur) et quelques différences cosmétiques au niveau des feux arrière les séparent.

A l’intérieur, on note avec plaisir la qualité de fabrication du Karoq qui propose une modularité digne d’un bon monospace grâce notamment à une banquette très originale qui n’est pas sans rappeler celle de feu-Yeti. En effet, celle-ci est divisée en 3 parties et les deux sièges latéraux sont coulissants sur 15 cm tandis que leur dossier est inclinable tout comme celui du siège du milieu. Un agencement semblable à celui d’un monospace avec un repli en portefeuille et la possibilité de les retirer.

Tout respire donc la qualité à bord du Skoda Karoq, y compris la planche de bord au design spécifique qui accueille la dernière évolution de l’interface Škoda Connect proposant tous les services connectés ainsi qu’une nouvelle application pour Smartphone (Apple et Android). Comme de coutume chez Skoda, le coffre du Karoq est grand (521 l !) et se distingue par un accès très aisé et des formes régulières. Le Père Noël rencontré chez le concessionnaire wanzois CAO Emeraude Car lors de la journée portes ouvertes ne s'y est d'ailleurs pas trompé: la place est suffisante pour sa hotte!

On est bien installé à bord de "celui qui tua le Yéti" et le Karoq se distingue d'emblée par son silence de marche et son confort. Notre modèle d'essai est propulsé par un moteur 1500cc essence TSi développant 150ch et offrant un couple de 250 Nm à 1.500 tr/mn. Il est secondé par une très efficace boîte automatique DSG à 7 rapports. Pour l'instant il n'est disponible qu'en 2RM.

Sur la route, le Karoq est "à sa place". Très sécurisant, il vire bien à plat, freine efficacement et offre une excellente visibilité. Bien équipé et bien fini, il s'avère un excellent compagnon de route. Je lui reproche juste une direction intrusive quand on mord la ligne blanche à cause de son système de correction appelé LANE ASSIST qui replace l'auto dans une trajectoire plus conventionnelle ou disons plus politiquement correcte. Un petit tour par le menu tactile va vite régler le problème: position OFF! Non, mais...

Tant qu'on parle Menu, précisons que le mode ECO rend la voiture particulièrement anémique et peu agréable. Le mode SPORT est assez caricatural car le Karoq n'est pas un sportif. Au final le mode NORMAL est bien celui qui sera le plus homogène et donc celui qui porte le mieux son nom.

Côté consommation, notre essai ayant eu lieu en ville et sur des routes secondaires vallonnées, la conso moyenne s'est stabilisée à 8.1l/100km. Une valeur honnête mais certes pas record.

Avec une température extérieure de 2,5° j'ai apprécié les sièges chauffants et l'efficacité du système de désembuage. Au quotidien, bien d'autres qualités seront mises en évidence comme les espaces de rangement, l'interface de connexion, le hayon électrique, l'habitabilité et le sérieux de fabrication pour ne citer que les plus marquants.

Conclusion: le Karoq aura vite fait tomber le Yéti dans les oubliettes. Parfaitement taillé pour le jungle urbaine comme pour la vie à la campagne, le dernier né du constructeur tchèque s'avérera un compagnon idéal en toutes circonstances et est d'ores et déjà promis à un bel avenir commercial.

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René Chapelle                                   

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