Vendredi nous sommes d'abord passés par Spa pour retirer les casques et Mickeys de location, ensuite cap sur Edesheim, 300 km plus loin. Là, nous tombons pile-poil sur Andreas, Jean-Louis, Alain et Patrice. On ne pouvait rêver meilleur timing. Il est temps de prendre possession de nos chambres respectives et de nous relaxer un peu.

A 17h, nous avons rendez-vous avec nos voitures à Edenkoben où elles doivent passer le CT à 18h00. Là, les aléas du rallye, de la préparation et des contrariétés nous rattrapent. Le siège de la BMW bleue dévolue à Jean-Louis Clarr ne permet pas à celui-ci de s'installer convenablement. Je propose de suite d'intervertir les autos, mais les contrats d'assurance ne le permettent pas. Il va falloir trouver une solution. En attendant la file qui va au CT s'est formée. Résultat des... courses: nous passerons vers 21h30! L'attente dans le froid est interminable. De plus, nous ne parlons pas Allemand et le contact est parfois difficile avec les autres équipages ou officiels.
Enfin, il est temps de manger un bout puis d'aller au dodo.

Samedi - 8h00. Nous partons pour les reconnaissances. Ma copilote, dont c'est le tout premier rallye, s'applique à prendre les notes. Nous rentrons pour le briefing et il est temps de prendre le départ de la première spéciale qui est une étape Show tracée dans les vignes. Avec la pluie et la neige des jours précédents, la terre se mue en gadoue. On va rire!

Un mot sur le déroulement du rallye: il n'y a pas de chrono. On a un "target time" qui nous donne un temps à réaliser et il faut passer devant la cellule de chronométrage pile poil à la seconde près. Bon, nous on s'en fiche un peu (beaucoup), tout ce qui compte c'est de rouler et de prendre du plaisir. Point barre. D'ailleurs, la grande majorité des concurrents se la joue ainsi. C'est juste pour le fun que nous sommes là.

La première spéciale se passe bien. J'avais un peu peur d'avoir perdu la main, mais je suis vite rassuré. En plus Anne-France annonce bien les notes et nous nous amusons bien. Les 2è et 3è spéciales se passent également bien dans cette moyenne montagne de la région. Nous avons prévu une courte assistance pour monter les phares. Hélas, çà cafouille pas mal et les mécanos n'arrivent qu'à fixer 2 longue-portées sur les 4 prévus. Et les secondes s'égrainent. Nous arrivons à pointer au parc fermé dans les temps, mais nous ne sommes désormais plus derrière nos amis Jean-Louis et Bertrand.
Pendant la courte pause, le vent se lève et de gros nuages noirs amènent des trombes d'eau. La spéciale-show est un véritable champ de bataille: l'auto part en aquaplanage sans arrêt et les spectateurs ont déserté la place: seuls restent nos amis Patrice et Alain pour nous encourager. Heureusement la pluie se calme pour les spéciales entre les arbres dont les routes sont traversées par des coulées d'eau. Je lève un peu le pied pour ne pas faire de la casse car je n'y vois pas grand chose avec cet éclairage réduit à 2 loupiotes timides et je veux rentrer une auto intacte à l'arrivée. Mission accomplie!

Nous retrouvons tout le monde au restaurant où Marc Henry et son sympathique pilote nous rejoignent. Il est temps de faire l'andouille et de dégainer les anecdotes. La commande de mon frein à main hydraulique fait aussi parler d'elle car à chaque fois que je tire sur ce manche gigantesque, le public croit que le pilote lui fait signe! C'est dans toute cette joyeuse affaire pleine de fou-rires que se terminent nos aventures au SWR 2020. Merci à notre Team Manager Andreas qui s'est dépensé sans compter pour nous permettre d'être au départ, merci à nos amis Patrice et Alain d'avoir enduré les longues attentes sous le déluge pour nous faire de grands signes. Et merci à Vroum-Vroum alias Marc Henry pour sa gentillesse. Vraiment un excellent moment !

Avant de quitter l'Allemagne, je fais une dernière plaisanterie à Rück Motorsport... Humour bien sûr!