Comme d’habitude, le petit tour du propriétaire s’impose avant de lancer le 1200cc. J’ai jeté mon dévolu sur la Bonneville déclinée dans la version T120 (une appellation en hommage au record de vitesse glané jadis sur le lac salé de Bonneville). La chose qui frappe l’œil en premier lieu vient de cette finition de haute volée où la qualité de fabrication s’apprécie au travers de détails flatteurs comme ces tubulures d’échappement aux jolies arabesques ou encore ces magnifiques faux carburateurs. Le bicylindres estampillé 1200 HT pour High Torque est habillé de façon somptueuse et se laisse ainsi admirer sans offrir de critique à formuler.

Techniquement et nonobstant son look délicieusement rétro, la Bonneville propose de solides arguments : accélérateur électronique Ride by Wire, deux modes de conduite : Rain et Road. Antipatinage déconnectable et ABS. Et ce n’est pas tout. On ajoute à la liste un double compteur analogique, une béquille centrale, des poignées chauffantes à 3 degrés d’intensité, une prise USB sous la selle, des feux de jour à Leds… Excusez du peu !

Allez, assez de bla-bla et en selle. L’installation aux commandes est on ne peut plus facile grâce à une hauteur d’assise culminant à 78,5 cm du sol. Pieds bien en contact avec le sol, buste droit et bras

Contact, le 1200cc s’ébroue en glougloutant. Sympa ! Démarrage sur un filet de gaz, la Bonneville met de suite à l’aise son pilote et le moteur qui offre 80 chevaux et un couple appréciable de 10,7 mkg à 3100 tr/min emmène les 224kg de la machine avec vigueur. Bonnie n’est pas une sportive mais elle ne manque pas de souffle pour autant. Seul le freinage bien que confié à des disques non flottants de 310 mm pincés par des étriers Nissin à deux pistons ne m’a pas trop emballé. Un peu juste, il fait néanmoins le job pour exploiter en toute sérénité le moteur accouplé à une boîte six vitesses.

Si la Bonneville roule « cool » et tout en rondeur, elle devient néanmoins plus teigneuse lorsque le poignet ouvre les gaz. Le couple du moteur et les 80ch annoncés sont bien là. On se retrouve vite alors à une vitesse que la morale et la maréchaussée réprouvent. Ceci dit, ce n’est pas la vocation première de cette sympathique machine et la simplicité de la partie-cycle va vite vous rappeler à l’ordre par quelques désagréables mouvements ondulatoires.

Cette superbe moto s’apprécie bien plus le nez au vent lorsqu’on la conduit en douceur. Son confort, grâce à une selle bien épaisse et un remarquable moelleux d’amortissement, est réel tout comme la souplesse de son moteur et la douceur de ses commandes.

Un dernier mot sur les deux compteurs : bien que superbes, ils manquent toutefois de lisibilité au niveau des chiffres (km/h).
 

Conclusion : bravo Triumph ! Bonnie est toujours là, toujours aussi séduisante. Elle offre dorénavant le meilleur.

Un grand merci à la concession Hot Motorbike à Theux pour son excellent accueil.

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