md.jpgPlacées sous la houlette du Royal Motor Club de Huy, les Douze Heures de Huy ont battu leur plein ce samedi 14 mai, magnifiant une fois encore le concept de concurrents évoluant en ‘solo’, en plus d’équipages traditionnels briguant la victoire dans la catégorie ‘Twin’. Mais comme le veut la tradition dans cette épreuve figurant au panthéon des épreuves routières belges, ce sont les pilotes jouant aussi aux copilotes qui occupent le haut de l’affiche.

Une question était sur toutes les lèvres au moment du départ samedi sur le coup de 8 heures du matin : qui allait pouvoir défaire Yves Noelanders, triple vainqueur de l’épreuve, et bien sûr candidat à un quatrième sacre. Engagé au volant d’une Ford Escort MK1, ‘Nono’ allait en fait trouver à qui parler d’un bout à l’autre de la journée. C’est d’abord Claude Ninane, au volant d’une autre Escort MK1, qui lui collait le train au terme de la première boucle, avant de céder le relais à Jérôme Guilmain et son originale Ford Anglia. Comme le veut une certaine tradition en Régularité, c’est à la seconde, au terme d’un exercice de haute précision, que la course allait se jouer. Noelanders conservait finalement 1,34 point de bon sur Guilmain, enregistrant un quatrième succès conquis de haute lutte. Mais cette fois, le roi a bien failli vaciller de son trône…

Vainqueur de la Classe 2, Guilmain n’a nullement démérité, tandis que le podium final accueillait le lauréat de la Classe 1, Claude Ninane, qui échouait à 33,39 points. Autre prétendant à la victoire, Didier Gathy (Porsche 911) commettait une seule erreur qui allait hélas lui coûter 120 points, ce qui le laissait au 4ème rang en Solo. Il se consolait avec la victoire dans le ‘Challenge Vittel’, en mémoire du pilote du même nom disparu sur les routes des Douze Heures de Huy en 1966, challenge récompensant la meilleure performance cumulée dans le très réputé test de régularité de la Poudrerie de Clermont.

Les places d’honneur tombaient dans l’escarcelle de Stoffel Mulier (Volvo 123 GT), Jean-Pierre Damoiseaux (Lotus Elan), Michel Dartevelle (VW Golf GTI), Guy Peigneux (MG B), Jean-Claude Kauffman (Volvo 144) et Thierry Plasch (Triumph TR3), tandis que certains concurrents jouaient clairement de malchance, à l’image de Robert Rorife, lui aussi bien décidé à titiller Yves Noelanders avec sa Volvo 121, mais qui abîmait un amortisseur en… s’écartant pour laisser la place à un riverain ! Il rejoignait sur la liste des retraits et autres concurrents peu vernis Francis Truillet (MG B GT V8), Henri Ubags (NSU 1000 TT) et Pat Lambert (Moretti 850 S).

Du côté des équipages traditionnels, la bataille a fait rage également, avec plusieurs changements de leaders durant cette longue journée en bord de Meuse hutoise. C’est finalement Jean-Jacques Martens et Aswin Pyck (Volvo PV544) qui émergeaient en fin de parcours, l’emportant pour 15,98 points devant Benoît Lohisse et Jérôme Bestgen (MG B GT). Le podium final était complété par Jean-Louis Braibant et Valérie Messere (BMW 1602), premier équipage mixte. Leur accessit a néanmoins tenu à trois fois rien, puisque André Claesen et Jean-Pierre Halleux (Volvo 122) ont terminé 4èmes à… 0,06 point !

Pointaient ensuite Pascal Van de Moortel et Jean-Louis Hottelet (Mini Cooper S), Guy Moerenhout et Filip De Munck (Fiat Abarth Record Monza), Jean-Paul Diet et Patrick Abrams (Ford Escort), etc. Moins de chance par contre pour Michel Hermans et Thierry Francotte (Alfa Romeo 1300 GT), seul équipage ‘Twin’ contraint à l’abandon.

C’est sur un bilan positif, confirmé par les concurrents lors de la remise des prix en soirée, que s’est refermé l’épisode 2016 des Douze Heures de Huy. Au Royal Motor Club de Huy de poursuivre le travail de fond pour accueillir encore plus d’amateurs et de passionnés de régularité, en solo ou en duo, afin que cette épreuve qui reste atypique puisse perdurer au calendrier…

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