En avril 2023, je fête 40 ans de présence en sport auto et plus particulièrement en rallye. J'ai donc "usé" pas mal de copilotes. Parmi ceux-ci, j'ai choisi mon ami Alain Legaz pour parler un peu du ressenti éprouvé dans le baquet d'à côté.

Alain et moi nous sommes connus à l'école dans le début des années 80. Nous nous sommes perdus de vue pour nous retrouver en 1989 pour disputer 5 rallyes à bord d'une Peugeot 205 Gti groupe N. Complices dans l'auto mais aussi dans la vie de tous les jours, notre équipage a sévi durant 4 années avant que nos chemins ne se séparent pendant une dizaine d'années. Nous nous sommes retrouvés en 2003 puis 2007 pour disputer quelques épreuves en "Historic".

A quelques heures de Noël, nous avons eu le plaisir de "parler tricot" devant une entrecôte et quelques verres. Une bonne occcasion de poser quelques questions à mon "copipote".

Allez, on commence! Ton meilleur souvenir?

- J'en ai plein. Mais peut-être que le rallye de Wallonie 1989 m'a marqué encore plus que les autres. La spéciale de Coutisse que tu as faite à vue pour que je profite du spectacle, les péripéties durant la course et le résultat final avec une auto de série me laissent des souvenirs incroyables. Le premier rallye du Condroz que nous avons terminé en 1990 reste également un excellent moment.

Forcément, je te demande quel est le plus mauvais?

- Condroz 1989 et cette sortie de route à la première spéciale. Quelle déception! Mon rêve de gamin s'écroulait.

Après notre participation aux Legend Boucles de Spa (2007), tu as pris définitivement du recul avec le rallye. Tu es parfois nostalgique?

- Forcément oui. Mais j'ai fait plein de choses depuis et je me suis mis ... à la moto (rires). Mais je dois t'avouer que si une occasion devait se présenter, je pense que je remettrais volontier mes fesses dans le baquet de droite.

As-tu eu peur?

- Non. J'avais une totale confiance en toi!

Que penses-tu du rallye d'aujourd'hui?

- Les bagnoles sont terribles! Du moins celles de la catégorie reine. Mais c'est moins "glamour" qu'à notre époque. A part les Porsche, bien sûr.

Les entrecôtes arrivent. Dernière question: qu'est ce qui t'a le plus marqué dans ton rôle de copilote?

- Le pubic et son inconscience.Mais aussi le sérieux et le travail studieux de la prise des notes, des reconnaissances. Pour moi çà reste une ambiance magique.

Questions simples, réponses concises. Femmes ou hommes de l'ombre, il ne faut jamais occulter leur importance dans les résultats d'un pilote. Aussi, merci à Pierre, Karl, Louis, Alain, Jean-Philippe, Olivier, Ingrid, Léa et Anne-France pour leur confiance et leur implication.

Et je m'en voudrais de ne pas également rendre hommage aux "navigateurs" des rallyes historiques de régularité. Ce sont eux qui font gagner les pilotes! Merci donc à Jean-François, Noël (+), Jacqueline et Aimé.