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« Même s’il n’est plus possible de rééditer les parcours, et surtout les découpages d’antan, il faut reconnaître que ce Tour de Belgique dans sa deuxième édition Historique a été pensé selon la même philosophie, explique Robert Vandevorst, chef d’orchestre des troupes de DG Sport. Les journées ont été longues, et comme il faut rester attentif en permanence, cela use les organismes plus encore que les mécaniques. Mais un Tour de Belgique, cela se mérite, et la satisfaction est au rendez-vous. Nous avons rencontré des petits soucis avec le système Tripy, ce qui nous a hélas obligés à repousser la remise des prix plus tard dans la soirée, mais en dehors de ces contrariétés qui ont été identifiées et qui seront forcément corrigées pour la suite, les équipages étaient ravis de l’expérience. Et quel plaisir pour tous d’admirer des voitures aussi exceptionnelles que les Lancia Stratos, BMW 3.0 CSL, Volvo P1800, Austin-Healey 3000 ou MG A. »

Au gré de Regularity Tests (RT) sur circuits (Zolder, Francorchamps, Mettet et Mariembourg), courses de côte prestigieuses (Richelle, Forêt-Trooz, Soiron, Trasenster, Barisart, Trôs-Marets, Saint-Cécile, Houyet, etc.) ou célèbres spéciales, au fil de passages dans des lieux aussi réputés que les épingles de Kanne, le Bois de la Houssière, les Quatre Arbres de Ragnies, le Petit Soldat de Thirimont, le Gerni de la Famenne, le Gué de Saint-Fontaine ou encore le Château du Hoyoux, les occasions de rouler sur les traces de la légende du sport automobile ont été innombrables… et les possibilités de ‘ballonner’ ou accumuler les pénalités aussi.

Le bal des Celica

Mais alors qu’on attendait un festival de retournements de la situation le dimanche, Dominique Holvoet et Bjorn Vanoverschelde, redoutable duo à bord d’une très efficace Toyota Celica GT, ont déjoué tous les pronostics, en quittant l’Hôtel Dolce de La Hulpe en tête dimanche matin… pour conserver le maillot jaune jusqu’au bout ! « Rien n’a cependant été simple, explique Dominique Holvoet. On a ainsi perdu du temps en nous retrouvant derrière… un troupeau de vaches ! Je me suis dit : si on perd le rallye en raison de ce coup du sort, je mange de la viande trois fois par jour jusqu’à l’extinction de l’espèce ! Heureusement, mon copilote Bjorn a fait le nécessaire, et la victoire est tombée dans notre escarcelle. Vu la liste des engagés ici, je peux vous assurer que nous sommes des gens heureux. Gagner le Tour de Belgique Historique, c’est un honneur ! »

Derrière la Celica GT dorée, on retrouvait finalement une… Celica GT blanche ! Très bien copiloté par Yannick Albert, autre référence du genre en Belgique, Bernard Jacquet a pu assurer un inattendu doublé des coupés nippons. Et si Johnny Delhez et Eddy Gully (Ford Escort RS2000 MK1) lorgnaient sur la plus petite marche du podium, l’application des jokers, permettant à chaque équipage de se défaire de ses moins bonnes (ou mauvaises) prestations, a fait le bonheur de Willy Lux et Yves Noelanders, redoutables d’efficacité à bord de leur Lancia Fulvia HF. On notera que les trois premières voitures du classement datent de 1972. Excellent millésime, apparemment…

Le duo Delhez/Gully se consolait finalement avec la victoire en Classe 3, les autres lauréats de catégories étant Dirk Van Rompuy et Jens Vanoverschelde (le frère de Bjorn, MG B GT V8, Cl.5), Kurt Declerck et Filip Deplancke (Porsche 911, Cl.5), mais aussi Vincent Snyers et Henri Neulens (Simca 1100 Spéciale, Cl.1).

Pour être complet, on notera que le Trophée du Tour de Belgique a été attribué à la magnifique APAL Coupé Porsche 1959 du duo Van der Stock/Pigeolet, tandis que le RS Team Belgium, qui rassemblait les Holvoet-Vanoverschelde, Van Rompuy-Vanoverschelde et Deklerck-Deplancke, s’en est retourné avec le Prix Inter-Ecuries. Contraintes à l’abandon sur le tard, Catherine Huart et Isabelle Dogné (DAF 66) ont néanmoins mérité la Coupe des Dames. Un prix était également décerné aux meilleures performances réalisées sur les quatre circuits visités, et les lauréats ont été Etienne Baugnée (qui vient de la piste) et Remion (MG B 1967) à Zolder, Yelmer Buurman (équipier de Maxime Martin chez Marc VDS Racing en Blancpain Endurance Series) et Nathalie Van der Lof (BMW 2002 Touring Alpina) à Francorchamps, Didier Simonis et Eric Damseaux (Ford Escort Mexico) à Mettet et les Tomsen père et fille (Georges et Stéphanie, Opek Kadett GT/E) à Mariembourg.

Signalons également que Marc Duez et Damien Chaballe ont été au bout de l’aventure au volant d’une Austin Cooper qui a remplacé sur le tard une Austin-Healey restée bloquée à la douane après avoir pris part à une épreuve aux Etats-Unis. « Contrairement à ce que d’aucuns pensent, ce n’était pas la première fois que j’attaquais en Mini, explique, hilare, Marc Duez. A 18 ans, je roulais déjà avec  celle de ma mère… et 12 jours plus tard, je la détruisais ! »

Au terme de cette édition intense, le concept du Tour de Belgique Historique est définitivement entré dans les mœurs. Ce qui augure un avenir à succès… « Les projets pour l’édition 2014 ne manquent pas, et après deux années de respect des traditions, DG Sport va maintenant apposer sa touche personnelle, reprend Robert Vandevorst. C’est ainsi que le départ sera plus que probablement donné depuis Mettet à l’automne prochain. J’ai d’autres idées, mais il est encore tôt pour en parler… » Il est vrai que dans l’entre-Sambre-et-Meuse, le public était présent en masse samedi soir, la buvette du circuit n’ayant pas désempli pendant le passage des groupes de voitures sur la piste. Preuve que certaines traditions sont déjà prises…  

      

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