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Vendredi 1^er novembre, le temps est maussade mais « Gégé » débarque et Huy entre en effervescence. Obélix est venu donner le départ au Dieu Sébastien. Certes, c’est bon enfant et même sympa, mais ça ne fera pas oublier l’absence des Tsjoen, Snijers, Duval et autres Thiry ou Loix qui pointent malheureusement absents pour ce 40^ème rallye du Condroz. Dommage…

Mais place au sport: la spéciale show de Ben-Ahin voit déjà la domination nette de Sébastien Loeb qui assène déjà 10 secondes à son second David Bonjean. Le public présent est passionné et correct n’en déplaise aux journalistes en mal de sensation. Déjà la nuit tombe sur Huy. On a hâte d’être le lendemain.

Samedi 2 novembre. Le rallye commence mal, on apprend avec tristesse que Renaud Verreydt est sorti de la route dans la spéciale d’Engis, seconde de la journée. Sa BMW M3 s’est encastrée dans un poteau. Un incendie s’est déclaré, la belle M3 est détruite. Heureusement l’équipage est indemne. La spéciale a été logiquement neutralisée.

Les faits de course se succèdent déjà: dans la 4^ème spéciale (Tinlot-Modave), David Bonjean, excellent deuxième derrière l’intouchable Champion du Monde, perd la bagatelle de 4 minutes suite à une touchette. Au final, la crémaillère de direction a rendu l'âme. C'est déjà l'abandon pour la Fabia WRC. Cédric Cherain, impeccable depuis le début de l’épreuve en profite pour s’emparer de la deuxième place.

Nous sommes dans Goesnes, du côté du Pilori à Molu. Le gripp est primordial pour avoir des chances d’y faire un temps. La Citroën de Loeb est impériale. A la hauteur du pilotage chirurgical de Seb: « Le parcours est vraiment compliqué et les changements d’asphaltes sont parfois surprenants, explique Sébastien. On roule tout de même sur un bon rythme, car la DS3 WRC demande qu’on la brusque. Ce n’est pas une voiture faite pour se promener ». Lionel Hansen (Peugeot 307 WRC) est parti à la faute. « Le virage était plus glissant que nous le pensions. Nous avons tapé un arbre à l’avant et rebondi dans des buissons avec l’arrière de la voiture. J’ai dû changer la roue, on perd au moins 10 minutes ». Dominique Jullien est quatrième à 5 secondes du podium.

Un passage de Loeb dans Goesnes : http://www.youtube.com/watch?v=SYxPa0k6byc

Derrière, la bataille fait rage à tous les niveaux. Dans la spéciale 6, Bertrand Grooten perd plus de deux minutes après être resté bloqué dans un champ. « On a été surpris au moment du freinage avant un virage à gauche: nous sommes restés deux minutes dans le champ. Merci aux spectateurs qui nous ont sortis de là. Sans eux, le rallye serait déjà terminé pour nous. »

Wanzoul: Sébastien Loeb signe un nouveau scratch tandis que Bertrand Grooten se reprend bien après son erreur en signant le deuxième temps à 1’’ de Loeb. Xavier Bouche est dans la même seconde. Cherain et Van Woensel sont plus en retrait, à 8 secondes mais tous sont encore en mesure de monter sur le podium. La pluie refait son apparition tandis que Sébastien et Séverine Loeb continuent à dégoûter la concurrence à coup d’une seconde par kilomètre ! Stéphane Lhonnay est sorti de la route. La belle Porsche 911 est légèrement abîmée mais suffisamment pour entraîner l’abandon du Mohatois. Il repartira le lendemain brièvement en super rallye. Jourdan Serderidis a modifié l’arrière de sa Fiesta WRC mais reste en course.

Un petit passage au service à Huy nous permet d’admirer la belle Porsche 911 Groupe 4 de Laurent Le Millin. Laurent se plaint des routes piégeuses du rallye et de son manque d’expérience. On le comprend. le film de l'assistance : http://www.youtube.com/watch?v=tsHe-Ncbf5w

Dans Anthisnes (11^ème spéciale) Xavier Bouche connaît des problèmes d’alimentation et perd 20 secondes dans l’aventure tandis que le cavalier seul de Loeb continue. En Groupe N, Anthony Martin et Olivier Collard, se tiennent dans un mouchoir de poche et la lutte est âpre entre les deux pilotes. Xavier Baugnet est sorti violemment de la route alors qu’il se battait pour la victoire dans le clan des Peugeot 208 R2 où les pilotes français ont dominé les débats en début de rallye.

Goesnes la terrible: Cédric Cherain crève une roue en tapant dans un buisson. « Alors qu’on roulait sans direction assistée, cette dernière s’est subitement remise à fonctionner après le jump du château d’Hodoumont. Surpris, j’ai essayé de corriger l’inclinaison du volant, mais trop tard. On est parti en tête à queue. Et en touchant le buisson, nous avons crevé et  endommagé l’arrière de la voiture. Avec le changement de roues, on doit perdre environ trois minutes. »

Chez les régionaux, Canal-Roblès rentre sa Skoda Fabia à la 39^ème place provisoire, Docquier/Drees pointent à la 40ème place avec leur vénérable Escort Cosworth. Yves Doha est 63^ème et Hébette amène la Saxo à la 73^ème position. En Historic, grosse bagarre entre les Porsche de Mylleville (79^ème) et Kerkove (80^ème). Combat surveillé de près par la Porsche de DeVille de Goyet copiloté par Stéphane Prévot.

Après 77 voitures, la spéciale de Modave est neutralisée en raison du comportement irresponsable des spectateurs à l’épingle de l’arrivée. La seconde journée se termine. Les héros sont fatigués. La météo ne semble guère encourageante pour le lendemain.

Dimanche 3 novembre: grâce au « super rallye », 25 voitures vont pouvoir reprendre le départ portant ainsi à 142 le nombre d’équipage qui vont s’élancer sur les spéciales détrempées. Loeb engrange donc son 21^ème scratch en autant de spéciales tandis qu’Yves Matton, en bagarre avec Chris Van Woensel, porte son avance à 3’’. Mais la Subaru du Campinois rencontre des problèmes mécaniques. En Groupe N, Anthony Martin reprend 3’’ à Collard.

Dans Ben-Ahin, nous assistons en fin de spéciale à des crevaisons en série. Caren Burton, Cédric De Cecco et Filip Pyck passent le flying finish avec le pneu avant gauche en lambeau. Le grand gauche parabolique après Tiénogrives et sa corde tranchante a encore fait des dégâts. Burton et De Cecco conservent néanmoins leur place de leader dans leur catégorie respective. Yves Matton conforte sa troisième place avec 8’’ sur Van Woensel qui va finir par abandonner et lui offrir ainsi le podium. Un triplé Citroën se profile à l’horizon avec la DS3, la C4 et la Xsara !

Chez les amateurs…

Raphaël Mathot qui copilotait Frère sur une Porsche 911 termine son tout premier rallye à une honorable 79^ème place. Jean-Fred Collignon est une fois de plus à l’arrivée au volant de sa fidèle Citroën C2R2 Max. Il se classe 76^ème malgré une pénalité de 10 secondes. Frederic Hébette a fait un beau rallye. Le pilote-préparateur de Jallet n’a pas démérité au volant de sa véloce Saxo. Il termine dans le top 30 (27^ème) malgré lui aussi une pénalité qui lui coûte cher. Théo Surson qui étrennait son titre de champion de la communauté française des copilotes finit ce qu’il qualifie de « Condroz d’anthologie » en 69è position. Olivier Docquier et Canal-Robles n’apparaissent malheureusement pas au classement de cette année. Ils ont étés contraints à l’abandon. Stalport-Roiseux ramènent l’originale Mercedes 190 à la 93^ème place finale. On se réjouit déjà de la 41^ème édition…

La papote continue sur le forum de Sendrogne Racing. Cf. aussi les photos de Juha Bos.
Les résultats spéciale par spéciale: http://condrozmobile.be/results/speciales.xml