Allart_Haspengouw_2015_Quentin_Champion.jpgEn débarquant du côté de Landen, l'objectif du duo Allart-Surson était très clair : apprendre le parcours et prendre de l'expérience. C'est donc calmement qu'il démarrait une course qui allait rapidement perdre plusieurs favoris comme Freddy Loix ou encore Chris Van Woensel, seul autre pilote à prendre le départ avec une WRC. « Nous avons été prudents le matin en démarrant avec des pneus mixtes. Mais d'entrée de jeu, ce sont surtout des soucis de frein à main qui nous ont handicapés. Celui-ci agissait sur les quatre roues et nous avons calé à plusieurs reprises dans des épingles étroites où il était indispensable. J'ai donc dû changer mon style de pilotage par rapport à mes habitudes, » expliquait le pilote.

Progressivement, les chronos de la Skoda Fabia WRC-RSR ont évolué et Benoît en profitait même pour signer un meilleur temps dans la septième spéciale du rallye avant une majorité de chronos dans le top 3. De quoi assurer une remontée spectaculaire jusqu'au podium après avoir évité toute erreur de parcours : « Le bilan est très bon pour nous ! Même si nous regrettons de démarrer si loin, surtout quand nous démarchons des partenaires, nous n'avons pas trop été handicapé par notre position sur la route. Au final, cette épreuve était plus intéressante que ce qu'on en entend. Parmi les rallyes que j'ai fait, c'était d'ailleurs un des plus difficiles avec autant de boue que de terre tout au long d'un tracé très rapide. C'est un peu frustrant de ne pas prendre beaucoup de points face aux RC2 mais nous partions en connaissance de cause. Cette année, notre premier objectif reste de rouler avec une voiture performante pour apprendre les parcours du championnat dans les meilleures conditions possibles. »

Si le team Rent Speed Racing d'Eric Cunin est propriétaire de la WRC, c'est bien la structure Aldero qui se charge de la maintenance des véhicules. Son responsable, Alain Depierreux, était également ravi d'entamer la saison de cette manière : « Nous ne pouvons pas rêver mieux. Benoît et Théo ont réussi une course exemplaire en pilotant crescendo. Classés au-delà du top 10 après les premières spéciales, ils ne se sont pas énervés comme certains l'auraient fait et ils ont évolué en signant d'excellents chronos. C'est très prometteur ! Il ne faut pas oublier que Benoît n'avait aucune expérience de l'Haspengouw, contrairement à une majorité de ses concurrents. Au niveau du parcours et de ses pièges, il s'agit d'une épreuve difficile que beaucoup de pilotes sous-estiment. En atteste encore les nombreuses touchettes, sorties et autres crevaisons de cette édition. Malgré un frein à main récalcitrant et un problème de turbo dans les deux dernières spéciales, Benoît n'a fait aucune erreur. On aurait pu jouer la deuxième place mais restons sur terre, le résultat est déjà bien au-dessus de nos espérances et motive encore davantage toute l'équipe avant Spa ! Une nouvelle épreuve que découvrira Benoît mais pas son copilote, Théo, qui évoluera à domicile avec une envie encore plus grande de faire aussi bien qu'en Hesbaye.  (Alexandre Peeters et Quentin Champion)